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Commerce local : « D’évidence, nous avons une responsabilité collective »

19/11/2020

Droits réservés
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« On nous répète à l'envi que nous sommes en guerre contre le virus. Mais nous sommes également et surtout en guerre pour le commerce ! »


Stéphane Roudaut lance un appel à la mobilisation générale en faveur du commerce de proximité.


Les élus et conseils municipaux ne portent de responsabilité ni législative, ni réglementaire. Ils n’ont pas la capacité juridique de contraindre les géants du net et leurs plateformes logistiques.



Pour autant, devons-nous, élus locaux, rester atones, parfaitement silencieux ?


D’évidence, nous avons une responsabilité collective – j’ai une responsabilité – celle d’alerter les Bretons et les Français que leurs commerces de proximité et de centre-ville sont en danger de mort imminent.

"Le message est sans équivoque : si nous n’orientons pas MASSIVEMENT nos achats vers le commerce local, nombreux sont ceux qui ne se remettront pas de cette deuxième vague, disparaîtront, et avec eux, les dynamiques des centres-villes déjà éprouvées."

Depuis des décennies, les entreprises, commerçants, artisans et libéraux cherchent à se moderniser, à se doter d’outils, à se mettre à la page des innovations, à rendre leurs enseignes plus accessibles aux personnes à mobilité réduite. Autant d’efforts lancés, pour certains inaboutis d’ailleurs, qui resteraient vains, si nous n’agissons pas dès maintenant.  


Et derrière, les investissements des collectivités pour faciliter le stationnement et le cheminement piéton, pour embellir et valoriser les cœurs de ville, seront également vains, tout comme les politiques publiques pour sauvegarder le commerce de proximité dans les bourgs et cœurs de villes, les schémas de cohérence territoriale qui régulent le développement commercial et empêchent autant que faire se peut la compétition entre territoires, etc. Tant d’efforts menés pour rien.



Un centre-ville en péril, un centre-ville qui se meurt, gangréné, balafrera irrémédiablement la commune.

Le commerce local, celui du coin de rue, il crée du lien, donne de l’emploi local et fait vivre des familles.Le commerce local, il paie des charges et fait vivre le service public.Le commerce local n’embauche pas d’avocats fiscalistes, il ne contourne pas les règles, il n’établit pas son siège dans des paradis fiscaux.

Alors, à celles et ceux qui sont avec moi, qui m’accompagnent dans mes combats politiques, à celles et ceux qui me font confiance, et qui pensent comme moi, je vous en conjure, ne cédez pas aux sirènes du Black Friday et aux achats déshumanisés. Réservez vos courses de fin d’année dans « vos » boutiques, celles qui font battre le cœur de nos communes et nos villes, même si cela implique de payer peut-être un peu plus cher.

À titre personnel, j’irai à Gouesnou et j’irai également en centre-ville de Brest. À Siam, à Jaurès, aux Capucins, parce que je crois et considère que le centre-ville brestois peut être une formidable locomotive, celle qui occupe des fonctions métropolitaines, et attire loin, bien au-delà des frontières de notre métropole.

Je le fais depuis des années et continuerai à le faire plus encore, parce que je vis ici, parce que je vis avec.


À nous de faire de notre consommation un acte politique, un acte altruiste, un acte d’engagement et une preuve d’attachement à ces commerces, ceux qui font nos villes et nos bourgs.


À ces entreprises, ces commerçants, ces artisans, ces libéraux qui font la France depuis toujours.


« Là où il y a du commerce, il y a de douces mœurs. » Montesquieu



 
 
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