Droit d’asile et devoir d’accueil : C’est l’esprit même de résistance.
- Ewena Guennoc-Monot
- 17 juin 2019
- 2 min de lecture
18/06/2019

La question des mouvements de population, des migrations, souvent par méconnaissance, déchaîne les passions. Certains l’agitent comme une menace ; d’autres simulent une perte de repères, d’identité ; les derniers secouent les peurs, et tous, oui, tous, en usent et en abusent dans l’espoir de tirer un pourtant éphémère bénéfice électoral.
Je l’exprime alors d’entrée, je ne compte nullement me perdre dans ce débat stérile, où la facilité des arguments des uns, rendrait ceux des autres, et les miens en particulier, suspects, complexes voire prétentieux.
« Mais » - car il y en a un - je ne m’avoue nullement vaincu. Je considère qu’il en va ici, tout simplement de notre « humanité ». Et là, je fais appel à ce que nous avons chacun au fond de nous, dans nos tripes, dans nos cervelles. Oui, faisons parler notre sensibilité, faisons-le avec perspicacité.
Pour le maire que je suis, pour les élus, comment en effet rester dans l’inaction, l’ignorance feinte, et le regard détourné ? Posons-nous simplement cette question : que ferions-nous si nous étions dans l’obligation de tout quitter ? Que ferions-nous, de quelle extrémité serions-nous capables pour nourrir et faire vivre nos enfants ?
Gouesnou ne résoudra pas à elle seule « toute la misère du monde ». Et nous n’en avons nullement la prétention et encore moins la possibilité.
Pourtant, je vous le dis avec toute ma détermination, nous allons donner ce que nous pouvons donner. Gouesnou propose un équilibre fondé sur l’accueil et une mobilisation locale. Nous allons accueillir une ou deux familles réfugiées, originaires de Syrie. Elles viennent d’obtenir le droit d’asile, le statut de réfugiés et sont au moment où j’écris ces lignes dans un camp, un hot spot, à la frontière turque.
Nous allons les accueillir et nous allons le faire avec tout notre cœur ! Que ces personnes, que ces familles, ces mères, ces pères, ces enfants qui ont tout perdu en Syrie, et ne peuvent plus à présent y retourner, trouvent « refuge » ici, chez nous. Pendant une année, ils seront ici, accompagnés à se reconstruire et à pouvoir de nouveau vivre sans trembler, sans peurs.
Ô, soyez certains, la polémique viendra et avec elle les insultes. Et alors ? On va chercher à nous mordre. Et encore ?
Aujourd’hui nous sommes aux côtés de Coallia et des services de l’Etat et je sais pouvoir compter sur « TOUT » mon Conseil municipal, dans toutes ses sensibilités, comme sur un formidable réseau de bénévoles et d’associations gouesnousiennes. J’en suis fier et j’en suis fort !





