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Pour une gouvernance locale de nos cantines, voire un peu plus

Dernière mise à jour : 16 juin

Dans une tribune reprise notamment dans le Télégramme du 4 septembre 2024, Stéphane Roudaut appelle à un nouveau modèle de gouvernance et une mutualisation de la chaîne de restauration scolaire à l'échelle de l'agglomération.

Crédits : Freepik
Crédits : Freepik

La Ville de Brest, par la voix de son adjointe à l’éducation, Émilie Kuchel, avance et argumente en faveur d’une « reprise en main » de la restauration scolaire en régie directe, c’est-à-dire, par les services municipaux eux-mêmes. Il y a matière à discuter et à nous retrouver.


La restauration scolaire et l’équilibre alimentaire sont une préoccupation majeure du débat local, tant pour les familles, le personnel des écoles que les élus eux-mêmes.


Année après année, les équipes de Gouesnou n’ont cesse d’améliorer ce service en direction des enfants et des familles. Cette démarche est contrariée par des entreprises délégataires ne poursuivant pas toujours ces objectifs et recherchant a contrario une rentabilité excessive.


Je reste convaincu en tant que maire, mais également en tant que vice-président de la Métropole, qu’un projet de territoire en la matière est possible.


D’autant qu’ici, sur le socle métropolitain, nous avons prouvé et étalonné ce modèle de Société Publique Locale (SPL), souvent présenté comme une « quasi-régie », avec la gestion de l’eau et de l’assainissement (Eau du Ponant), les travaux et projets de transition énergétique (BMa SPL), le stationnement en ouvrage (Brest’Aim SPL) et demain, en matière d’attractivité et de tourisme.


Notre « petite » commune Gouesnou s’est d’ailleurs montrée très volontaire en la matière avec BMa SPL et la construction d’une école Isabelle-Autissier exemplaire sur bien des aspects.


Dans l’absolu, la SPL apparaît comme étant le modèle le plus approprié mais d’autres formes juridiques pourraient être envisagées comme une société d’économie mixte (SEM) ou encore une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC).


Mais par-delà l’analyse « techno » visant à définir la structure idoine, ce qui importe vraiment, c’est que la gouvernance soit locale et que les discussions se fassent en proximité avec les usagers, associations de parents d’élèves, les équipes pédagogiques et les personnels engagés.


Depuis des années donc, avec les élus et services de Gouesnou, nous proposons et attendons l’heure d’une collaboration territoriale en matière de restauration scolaire et peut-être un peu plus.


Cette collaboration pourrait prendre comme axes de structuration, l’équilibre alimentaire, la saisonnalité des produits, les achats responsables, le « bio », les circuits courts, l’anti-gaspillage et bien entendu l’inclusion et l’insertion professionnelle des personnels engagés. Il est entendu qu’il convient désormais d’amener les collaborateurs actuellement mobilisés à une plus grande stabilité et visibilité. Après bien des changements, une structure ad hoc pourrait le leur offrir. 


D’autres territoires de l’ouest de la France – je pense notamment à Vannes et Angers – ont d’ores et déjà entamé ce type de collaboration territoriale et de gouvernance.


Une mutualisation de toute la chaîne de restauration scolaire, étendue aux centres de loisirs voire peut-être aux crèches, s’avérerait un précieux outil de structuration des politiques publiques, de maitrise des achats, de la production locale – pourquoi pas en propre – jusqu’à la mise en œuvre d’une tarification toujours mieux adaptée

J’ai pu en échanger à de multiples reprises ces dernières années avec les élus de la métropole.


Chaque collectivité, disposant ou non d’un outil de confection de repas, pourrait intégrer à différents niveaux cette structure mutualisée. C’est à la libre appréciation de chacune.


Travaillons donc ensemble et mettons en commun nos réflexions et peut-être demain nos moyens avec les collectivités intéressées.


La mutualisation s’est quasiment toujours révélée bénéfique. Dépassons nos clivages et étiquettes politiques au profit des enfants, des familles et d’une gouvernance locale.

 
 
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