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Préserver le cadre de vie, c'est cultiver l'esprit village

08/01/2021


Pour la cinquième année consécutive, la population de Gouesnou augmente légèrement. Stéphane Roudaut explique les raisons de cette dynamique démographique et les politiques déployées par la Ville de Gouesnou afin de préserver le cadre de vie de ses habitants. Retrouvez ci-dessous l'intégralité de l'interview donnée au journal Ouest-France, parue le 4 janvier 2021.

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Votre réaction à l’évolution de ces chiffres ?


Comment ne pas être satisfait en vérité ? Et je le suis doublement, je m’explique. Tout d’abord, avec cette cinquième année de légère progression, c’est le fruit d’une politique d’urbanisme pensée, mesurée, raisonnable. Ensuite, tout est en maîtrise. Nous sommes dans notre tableau de marche, dans nos prévisions. Nous savons globalement que nous gagnons quelques dizaines d’habitants chaque année, et c’est très bien.


Ce n’est pas un concours, on parle de la vie quotidienne de familles, de personnes et il faut toujours être en capacité d’accueillir de nouveaux habitants dans de bonnes conditions.

Avec l’équipe, nous pensons que Gouesnou ne doit pas gagner d’habitants trop vite et surtout, nous entendons préserver cette identité locale et cet esprit de bourg, cet esprit village.


Et, dans le même temps, nous avons la nécessité de récupérer la population perdue. Ai-je besoin de rappeler que nous avions perdu 500 habitants depuis 2010 ? (6 526 habitants). Tout l’enjeu est de récupérer cette population perdue. Il manque encore plus de 200 pour revenir à cet équilibre.


Vous savez, rien n’est neutre. La perte de population entraîne de facto des pertes de recettes fiscales et de dotations. Depuis 2014, si je remonte à la date de mon premier mandat, cela représente une perte de 3,7 M€. C’est colossal !


Des programmes immobiliers sont-ils prévus ?


La Ville, en tant que collectivité accompagne des projets. Et nous cherchons à convaincre les promoteurs, les bailleurs publics et privés à bien faire. Préserver le cadre de vie c’est déjà cultiver l’esprit village.


Nous voulons convaincre à rester dans le vert, à soigner les aspects esthétiques et paysagers. Mais ce n’est pas toujours évident car nous vivons dans un pays libre, avec des lois et règles d’urbanisme qui, si on ne peut s’en affranchir d’un côté, n’obligent pas au beau, au qualitatif. Mais on y va, on bouscule parfois, et si nécessaire on montre les muscles et sort les griffes ! Il ne faut pas être complexé. Un maire, les élus doivent se bagarrer.


Il y a des programmes en centre-bourg avec des logements adaptés aux personnes en situation de handicap, au vieillissement, avec des ascenseurs. Il y a l’îlot-mairie durant le mandat, plutôt orienté en direction des seniors. Le quartier de Penhoat attire les jeunes couples et les familles, et la livraison va se poursuivre. Aujourd’hui 85 familles y vivent, il y en aura autant à être accueillies d’ici 2-3 ans. Et je termine avec la reconfiguration du quartier de Kergaradec, qui va présenter dans les prochaines années, un projet hyper qualitatif.


Une augmentation de population entraîne des besoins de services supplémentaires. Comment concilier l’ensemble dans une période compliquée ?


C’est une marque de fabrique. Nous sommes constamment dans le prospectif, dans l’anticipation.


Regardez ces dernières années ce qui a été fait en matière d’accompagnement public avec en transversalité, constamment, l’inclusion des personnes en situation de handicap et le développement durable.


En six ans nous avons livré le nouveau centre de loisirs, les travaux dans les écoles, la création d’une nouvelle crèche pour jeunes enfants en lien avec Don Bosco, l’agrandissement de la maison de retraite, de nouveaux équipements sportifs, la remise à niveau du patrimoine, des aires de jeux pour enfants, au bourg, à Penhoat, à Kerloïs, l’important travail de revalorisation et d’embellissement du bourg et des commerces. Bref, nous n’avons rien négligé, nous n’avons aucun angle-mort !


Et demain nous continuons avec la nouvelle école, la Maison des solidarités Simone-Veil, la refonte du Centre Henri-Quéffelec, et je ne veux pas tout citer.


J’ajoute qu’en travaillant aussi, et précisément, à un équilibre communal, je pense notamment à cet équilibre entre l’emploi et l’habitat, avec Mescadiou, le centre-bourg et Kergaradec, on préserve puis renforce la vitalité de notre commune.


Puisqu’on évoque l’avenir, je veux dire ici que tout doit être préparé. Dans les quinze prochains mois, une étude « grand-angle » va être réalisée. C’est une démarche sans précédent à l’échelle du territoire, pilotée par Brest métropole et la Ville de Gouesnou et dont la réalisation a été confiée à Brest métropole aménagement, à l’ADEUPa avec le concours de cabinets spécialisés, des expertises extérieures.


Toutes les thématiques seront abordées : environnement, mobilités, commerce, économie, foncier, logement, etc. Cette démarche doit nous permettre d’anticiper et de nous doter d’une réelle boîte à outils.


15 mois, 100 000 € de budget dont 90 % à la charge de Brest métropole, ça vous donne une idée de la richesse qui doit en découler.

 
 
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