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"Transformer les flux routiers en mobilités durables"

18/10/2019

Crédits : Wikicommons
Crédits : Wikicommons

Stéphane Roudaut exprime son ras-le-bol des embouteillages matin et soir aux portes de l'agglomération et apporte sa contribution à la concertation sur le projet de voie de contournement "Nord-Lambézellec". Il propose une réflexion globale qui décloisonne les sujets de voirie et de transports en commun et appelle Etat, Département, Région, Métropole, à se parler et se mettre définitivement d'accord.



"Nos réflexions doivent tendre vers un objectif prioritaire : transformer le flux routier en mobilités durables. Et pour ce faire, toutes les options doivent être mises sur la table !"



Enfin, puisque la santé financière de la Métropole le permet, le maire de Gouesnou propose un plan d'action de 15 millions d'euros sur 3 ans, afin d'accélérer le développement des liaisons douces, pistes cyclables, pôles d'échanges multimodaux, et de remettre à niveau le réseau routier structurant, aujourd'hui dépassé.


Cliquez sur les images ci-dessus pour agrandir


1- Projet de voie de liaison Nord-Lambézellec

Cette voie ne solutionnera pas les problèmes de circulation dans l’agglomération, mais le statu quo n’est pas envisageable. La pénétrante Nord (RD 112), le rond-point de Pen Ar C’hleuz et le boulevard de l’Europe sont à saturation quotidiennement et représentent le secteur le plus accidentogène de la Métropole.


La réalisation d’une rocade est inenvisageable aujourd’hui en raison d’obstacles techniques, financiers, juridiques et environnementaux.


Par-delà cette éminente complexité, la logique routière d’autrefois est complètement dépassée. Nos politiques d’aménagements et de déplacements doivent converger sous l’angle d’un développement respectueux de l’environnement et du cadre de vie.


C’est pour ces raisons que je me réjouis que la Métropole, autorité organisatrice des transports urbains, assure la maîtrise d’ouvrage de ce projet. Car il s’agit aujourd’hui d’adapter notre réseau routier à celui des transports en commun. Il s’agit concrètement de les rendre interdépendants.



Trois remarques :


  • Les modalités de raccordement de la future voie à l’est, sur le territoire de Gouesnou


C’est un aspect déterminant du projet, car le secteur de Kergaradec pâtit d’une congestion routière importante. La configuration actuelle de l’échangeur de Kergaradec, qui date de 2011, n’est pas du tout satisfaisante, c’est même un échec.


Quelle que ce soit l’option envisagée pour raccorder la future voie à la RD 112, une restructuration profonde de l’échangeur est impérative.



  • Les compensations environnementales


La pierre d’achoppement du projet est l’épineuse question de la traversée du Restic, qui a cristallisé les oppositions et précipité les recours en justice contre l’ancien projet.


J’ai toute confiance en les techniciens et experts, qui seront les plus à même de définir l’itinéraire.


Si la traversée de la vallée du Restic est choisie, j’attends de la Métropole qu’elle prenne les mesures compensatoires sur le plan environnemental comme elle s’était engagée à le faire dans le précédent projet. Pour rappel, le montant de ces compensations atteignait 4,15 M€, pour un budget total de 15 M€.


  • La requalification de l’axe « pénétrante nord – Pen ar C’hleuz – boulevard de l’Europe »


Cet axe particulièrement congestionné et accidentogène de l’agglomération pourrait bénéficier à terme de la réalisation de la voie de contournement.


Un abaissement significatif de la vitesse sur la RD 112 (la voie express) semble incontournable afin de réguler le flux de véhicules entrants et sortants. Dans le prolongement, un réaménagement du rond-point de Pen ar C’hleuz doit permettre une circulation « apaisée ».


Enfin, le segment du boulevard de l’Europe jusqu’au rond-point du Spernot doit être réaménagé en profondeur, avec la création de voies réservées pour les vélos et les transports en commun.


 

2- Voirie métropolitaine : pour un « boost » d’investissement

La réduction des concours financiers de l’Etat a fortement contraint les politiques de proximité déployées par la Métropole sur son territoire. Les communes sont les premières pénalisées car le faible montant des enveloppes dédiées ne permet pas d’assurer l’entretien du réseau routier, et encore moins d’accélérer le développement des liaisons douces.



Il est grand temps d’amorcer un changement de stratégie, afin de remettre à niveau le réseau existant et de créer des voies cyclistes et cheminements piétons dans des proportions jusqu’ici inégalées.


Je préconise donc de réserver une enveloppe exceptionnelle d’investissement de 15 M€ sur 3 ans, répartie entre les huit communes sur trois grands critères :


  • La création d’itinéraires doux, la connexion des voies existantes aux pôles d’échanges multimodaux existants et à venir ;

  • Le maintien à niveau des voies structurantes, au regard notamment des choix de développement urbain ;

  • La démographie de chaque commune, la longueur de la voirie.



 

3- Les adaptations du réseau routier départemental à Gouesnou

Disons-le clairement : le réseau routier départemental à Gouesnou n’est absolument pas adapté et il n’évolue pas.



Aujourd’hui, plusieurs dizaines de milliers de véhicules – poids lourds, utilitaires, engins agricoles, bus, voitures individuelles – transitent quotidiennement sur le territoire de Gouesnou. Le développement des communes au nord de la Métropole et la progression du taux d’équipement des ménages en véhicules ne font qu’empirer la situation.


La sécurité des usagers de la route – piétons, vélos et véhicules – est compromise, mais c’est également la qualité de vie des Gouesnousiens qui pâtit de l’inertie du Département.



Je ne demande pas plus de routes, je ne demande pas une voie express. Je demande simplement des aménagements de bon sens, qui tiennent compte de la réalité des flux routiers sur Gouesnou et de l’évolution de la commune.


 

4- Identification des besoins à Gouesnou


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Sur tout le territoire : des itinéraires doux, des pistes cyclables, afin d’obtenir un maillage cohérent ;


Crann : réalisation d’une voie douce de desserte du quartier et du futur parc depuis la RD 13 et la RD 52 ;


RD 13 :

o Réalisation d’une aire de covoiturage/autopartage au carrefour du Lantel ;

o Création de shunts ou de voies supplémentaires au rond-point du Dorguen et signalement des passages piétons ;

o Réalisation d’un barreau d’accès au complexe de Kerloïs.


Rond-point Charles de Gaulle :

o Agrandissement de l’aire de covoiturage du Carpont ;

o Sécurisation des passages piétons vers le parc de Mescadiou.


RD 788 :

o Raccordement au nord du quartier de Penhoat à la RD 788 ;

o Réaménagement de l’accès au secteur de Keréol ;

o Suppression d’une voie de circulation dans le sens Brest-Gouesnou et limitation à 50km/h sur la portion Kerloïs / rond-point Charles de Gaulle ;

o Réalisation d’un cheminement piéton sécurisé sur le long de la RD 788 ;

o Création d’un shunt d’accès à la RD 112 au rond-point de l’échangeur de Kergaradec.


RD 112 :

o Etude sur la nouvelle densité d’activités économiques ;

o Adaptation des échangeurs de Kergaradec et Kervao.



 
 
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