Élections à Gouesnou : l'expression forte d'une adhésion
- Ewena Guennoc-Monot
- 29 juin 2021
- 4 min de lecture
29/06/2021

À Gouesnou, les résultats des élections ne souffrent d’aucune ambiguïté tant aux régionales qu’aux départementales. Ils sont la traduction d’une adhésion à des choix et une vision partagés tant au niveau communal qu’à l’échelle plus large du Finistère et de la Bretagne.
Au final, terminer deuxième d’une élection a toujours quelque chose de cruel lorsque l’on porte un projet, une méthode et un esprit combatif.
J’ai toutefois de réels motifs de satisfaction et de réconfort. Je pense ici à cette rencontre à l’été dernier avec Isabelle Le Callennec, par l’entremise de Marc Le Fur, point de départ d’une belle aventure humaine. J’ai vu naître et s’affirmer une équipe de femmes et d’hommes et développé avec certains de réelles affinités. Une équipe, et par-dessus tout une force collective, animée du même dessein, celui de « hisser haut la Bretagne ». C’est un leitmotiv simple, mais devenu impératif.
Les urnes ont donc parlé. Me voilà conseiller régional pour un nouveau mandat, et pour la deuxième fois.
C’est tout autant pour moi une fierté qu'une responsabilité réelle et forte à votre égard.
Je veux aujourd’hui remercier les agents des communes bretonnes, et singulièrement ceux de Gouesnou, pour l’organisation de ces scrutins, qui a frôlé la perfection. C’est agréable de pouvoir s’appuyer sur leur professionnalisme sans faille.
Je tiens également à remercier celles et ceux qui se sont mobilisés pour tenir les bureaux de vote, élus ou volontaires, assesseurs, secrétaires, scrutateurs, et qui ont permis le bon déroulement de ces élections, rendues difficiles dans ce contexte si particulier.
Quant à moi, je n’ai changé ni de priorité, ni de combat. Cette élection s’inscrit dans une continuité, et je serai l’élu de Gouesnou, de Brest métropole, du Finistère, sur les questions de désenclavement, de mobilités, d’aménagements – ferroviaire, portuaire, routier.
Je serai également l’élu de tous les combats pour l’Ouest breton.
Pour la jeunesse, envers qui nous devons tout faire pour leur avenir, car elle est notre avenir. Quelle autre priorité ne prévaudrait que celle de leur trouver un logement accessible financièrement, un emploi qualifié, et par-delà, leur redonner confiance en la vie publique.
Pour la cohésion sociale, érodée par la crise mais pas que, et qui nécessite un retour aux fondamentaux. Fracture sociale et territoriale sont indissociables, l’exclusion et le déclassement sont autant de maux qui rongent les quartiers urbains comme les secteurs ruraux. Ne les délaissons pas. Ne leur tournons pas le dos.
Pour la culture et ses acteurs, premiers sacrifiés sur l’autel des mesures sanitaires. Nombre d’élus ont compris l’impérieuse nécessité de les soutenir, mais aussi d’aller plus loin dans leur accompagnement, l’encouragement à la création, à la diffusion, avec des modes de financement innovants et pérennes.
Pour le développement durable et une écologie de transition. Une écologie pragmatique, qui associe les milieux économiques, le monde agricole, l’industrie. N’opposons pas les pratiques individuelles aux pratiques collectives, ne nous trompons pas de combat. Quoi qu’en disent les écologistes de salon, l’ennemi n’est pas l’agriculteur, il n’est pas l’entrepreneur, le pêcheur, le « boomer ». L’écologie ne doit pas avoir d’ennemis, elle ne doit pas cliver, elle ne se dicte pas depuis son canapé, par les idéologues. Elle doit associer, fédérer toutes les générations.
Fédérer, associer, rassembler, autant de responsabilités qui s’imposent à nous, élus de région, alors que la Bretagne sort profondément divisée, fracturée. L’instabilité guette le fonctionnement de nos institutions. Le président sortant, privé de majorité absolue, se trouve affaibli, fragilisé.
J’attends par ailleurs avec impatience le troisième tour qui se jouera vendredi dans l'assemblée régionale à l’hôtel de Courcy. Un troisième tour fait de petits calculs, de compromissions et de renoncements. Et l’on s’étonne après que les électeurs, affligés par ces manœuvres, fuient les urnes…
En ce qui nous concerne, j’observe que nombre d’observateurs et sondeurs de la vie politique cantonnaient notre liste, portée par Isabelle Le Callennec, à un rôle de figuration. Force est de constater que nous avons déjoué les pronostics, que nous avons réussi à convaincre bien au-delà des prédictions. Nous sortons deuxièmes, dans un contexte difficile pour ma famille politique – celle du centre-droit et de la droite – et qui se cherche une ligne directrice.
À Gouesnou, les résultats sont pour moi un révélateur, et me rendent encore plus fier. Avec 43,60 % des voix, soit 22 points de plus que la moyenne régionale, Gouesnou est la première commune du Finistère de plus de 1 000 habitants à apporter un tel soutien à notre liste. Cela me renforce en tant qu’élu local, ces résultats sont la preuve que mon engagement public et mes choix sont non seulement compris, mais surtout partagés.
Je me satisfais également du faible score du Front National, sous les 10 % dans ma commune. J’entends le vote de ces électeurs, ce ras-le-bol, cette peur du déclassement, mais je n’aurai de cesse de combattre les idées mortifères de ce parti que je considère comme mon adversaire majeur.
Enfin, comment ne pas me réjouir des résultats colossaux de Gouesnou aux élections départementales ! Avec plus de 63 % et 497 voix de différence en faveur de l’Alliance du Finistère, le moins que l’on puisse dire et que nous avons joué notre part dans ce succès cantonal. L’implication personnelle des élus de Gouesnou, et en premier lieu celle de notre adjoint aux sports Dédé Salaün, y est pour beaucoup.
Je suis d’autant plus heureux aujourd’hui de voir le Département enfin basculer quand je sais que les rênes en seront confiées à une nouvelle génération d’élus emmenée par Maël De Calan.
Je suis intimement convaincu que sous sa présidence, les coopérations avec Gouesnou iront de plus belle, et qu’elles s’inscriront dans la complémentarité que je défends, à travers mes mandats d’élus, à la Région, à Brest métropole, et bien entendu, à ma priorité, Gouesnou.





